Si vous êtes un adepte de l'utilisation de Facebook, cet article largement partagé ne vous a sans doute pas échappé. Mais comme il y a, semble t-il, une vie aussi sans FB, nous n'avons pas résisté au plaisir de le partager avec nos lecteurs, qui, soit dit en passant sont de plus en plus nombreux. Et nous en sommes bien heureux!
Dans cet article, le Moes présente sa vision du collectif hockey. Le mélange canado-humoiristique est excellent, et peut-être retrouverez vous quelques uns de vos partenaires parmi ces quatorze joueurs.
J’ai toujours joué au hockey. Le jour où j’ai appris à marcher, mon père a probablement embarqué dans son vieux tacot orange tout rouillé et est allé au magasin de sports pour acheter des patins à son gars. Voyant que je ne maîtrisais pas encore parfaitement l’art de marcher, il s’est manifestement calmé et m’a regardé d’un air déçu en se disant que je ne ferais jamais la grande ligue. Il s’est donc vu forcé d’attendre quelques années pour m’inscrire au hockey.
Lorsque j’ai été en mesure de pouvoir patiner et apprivoiser notre sport national, ça été comme Julie Snyder et Pier-Karl Péladeau …Roméo et Juliette : une histoire d’amour qui va durer toute la vie. J’ai joué plus de 15 ans dans le hockey mineur avant d’accrocher mes patins pour de bon, aux alentours de 17-18 ans. Grave erreur. Je ne sais trop pourquoi je croyais que je passerais à autre chose, mais c’était mal connaître le hockeyeur en moi. On s’ennuie de cette brise fraîche qui caresse ton visage en échappée, ce bon rush d’adrénaline après un beau but, cette fierté d’avoir réalisé une passe parfaite à un coéquipier et bien sûr … de l’atmosphère d’une conversation quand tout le monde est à poil dans douche. Oui, les joueurs de hockey sont des gens bizarres.
Néanmoins, je suis retourné sur cette surface glacée que je n’aurais jamais dû quitter. Sauf que lorsque tu as 20-21 ans et que tu ne joue pas dans la LNH ou le semi-pro, tu te rabats sur le plan B des hockeyeurs dont le rêve est brisé : les ligues pour adultes aka « les ligues de bières ». Un peu naïf, je croyais qu’elles étaient récréatives, amicales et où tous célébraient le plaisir de jouer une game de hockey à 11pm un dimanche soir dans le fin fond de la damnée ville. Tabernacle, j’étais dans le champ, chief.
J’ai appris à découvrir une belle ribambelle de joueurs de hockey dans ces mythiques ligues « amicales pas amicales ». D’étranges phénomènes, plus intéressants les uns que les autres.
Fak, j’te partage mes constations : 14 joueurs fascinants de ligues d’hockey adulte
Apprécie.
1. L’émotif
L’émotif c’est le coq qu’un rien peut allumer. Il est toujours à une étincelle près de complètement exploser et de péter les plombs. Que ce soit pour une mauvaise punition appelée par l’arbitre, un hors-jeu, un contact avec un joueur adverse, du trashtalk devant le but, la couleur de chandail de l’adversaire, les portes des bancs qui ouvrent mal … il explose en un rien de temps. Hiroshima, bro. Il peut être d’un calme parfait et en une seconde, il devient Rob Ford en boisson.
Rassurez-vous, l’émotif est un grand parleur. Il ne fait que japper et chialer fort. Il ne veut pas vraiment du trouble, c’est sa colère intérieure qu’il ne maîtrise pas et il veut simplement montrer qu’il est « tough ». C’est souvent un gars extrêmement correct et sympathique lorsque tu le croises dans un contexte autre qu’une game de hockey.
2. Le crinké
Il s’apparente beaucoup à l’émotif parce qu’également, il est à peu de choses que les fils se touchent. La seule différence c’est que contrairement à l’émotif, le crinké est dangereux. Ce type de joueur ne fait pas juste parler, il est prêt à dropper les gants pour démontrer sa masculinité et flatter son égo d’homo erectus primaire. Quand tu t’accroches avec lui dans une mêlée, tu vois cette explosion dans ses yeux, l’écume sur le bord de sa bouche et les quelques gouttes d’urine sur sa culotte d’hockey. S’ensuivent les invitations à la valse tels « Enwaye le gros, drop esti ! », le « Tu veux y aller big ?» ou encore «T’as-tu peur tapette ? Go, m’dérange pas moi … ». Je sais, ça surprend toujours un dude qui veut se taper à coup d’poing sua yeule dans une ligue amicale de hockey un mardi soir à 10h. Tu te demandes qui est assez légume pour vouloir se battre dans une ligue de bière où on est tous des adultes (certains avec des kids) qui travaillent le lendemain ? Le crinké.
Si jamais ça arrive que le crinké veut t’dropper, j’ai un truc pour toi. Tu gardes toujours un jouet pour chien qui fait couic-couic dans tes culottes. Quand le crinké vire fou, tu squeezes le jouet et tu le lances au loin. Quand il s’énerve trop, le crinké est tellement à vif, que ses cellules peuvent plus fournir et la moindre distraction le fait capoter.
Couic-Couic.
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