Pour son premier match à domicile de l'année 2022, les Aixois ont régalé les nombreux supporters présents malgré le froid. En reprenant rapidement les rênes d'un match qui leur échappait, les Salyens ont une fois encore montré leur solidarité et la forte cohésion du groupe. Score final 6-2 contre le second du championnat, voilà une belle manière de démarrer la saison; en 2022, Aix est invaincu à domicile!
Malgré la déconvenue du déplacement à Tricastin (N3: jusqu'au bout du suspens à Tricastin), Ugo NAVENNEC, le coach de cette équipe N3, a souhaité confirmer le groupe.
« Nous avons un super état d’esprit, le groupe travaille et progresse à tous les niveaux. Les résultats vont arriver. Le niveau, la forme restent disparates et quelque peu hétérogènes. Mais l’objectif de cette saison est clairement la reconstruction, et c’est ce que nous travaillons. Ça peut nous coûter des points, c’est parfois frustrant, mais nous devons faire preuve de patience !».
Ceci étant, cela n’aura pas empêché l’équipe d’accueillir un jeune issus de la formation haut-alpine, le Briançonnais Rémy HETTMANN, qui a rejoint le club en début de saison. Le président, David ASSOULINE, insistait d’ailleurs sur l’intégration des jeunes :
« Chaque année, de nouveaux jeunes intègrent le groupe N3. Au delà de la représentation du club au niveau national, c’est une des raisons d’être de ce groupe. Les espoirs (entre 16 et 19 ans) doivent, suivant leur niveau, intégrer les équipes seniors. Tous les ans, un ou deux jeunes rejoignent le groupe N3, les autres intégrant les équipes pré-nationale, régionale ou loisir. Tout en continuant leur participation au championnat junior (u20) ils découvrent petit à petit la compétition adulte. »
Pour cette rencontre, NAVENNEC avait donc aligné le groupe « type » ; COSIALLS & RIOU dans les cages, LENOIR, RICHARD, PRIN-ABEIL et GANGNERY pour les deux lignes d’arrières et MERMERIAN, GALLO, DEVAUCHELLE, BIADATTI, HETTMANN et LANDRE pour les trois lignes d’avants.
Un départ bien compliqué
Le match démarrait bien mal : après 19 secondes de jeu seulement, sur la première sortie de zone aixoise, le pauvre RICHARD, sous pression, relance directement la rondelle dans la palette d’un joueur de Montpellier. Les joueurs Montpelliérains, tout surpris de se retrouver à trois devant le gardien aixois, ne tremblent pas et c’est SANTILLANA qui fusille RIOU, le portier aixois, d’une belle lucarne gauche (0-1). A peine deux minutes plus tard, sur un repli défensif très moyen, le pauvre RICHARD, sous pression, relance directement la rondelle dans la palette d’un joueur de Montpellier… je l’ai déjà dit ?? Bah oui. Et devinez dans la palette de quel joueur ? Seul devant à mi zone, c’est SANTILLANA qui fusille le portier aixois d’une belle lucarne. Ça aussi je l’ai déjà dit ! Mais ce coup-ci c’est la lucarne droite… 0-2 après trois minutes de jeu.
Les Aixois réagissent de suite, et un combat assez dynamique se met en place entre les deux équipes. Après une dizaine de minutes, l’intensité est franchement montée d’un cran. C’est le jeune HETTMANN qui en fait les frais. En compagnie de son homologue héraultais, il est envoyé en prison (2’ pour dureté). C’est le moment que choisissent les Aixois pour ouvrir la marque. Sur une séquence de pressing bien menée, DEVAUCHELLE récupère le palet , et entre plein axe dans le carré adverse. Profitant alors du bon travail de MERMERIAN, occupé à masquer le gardien, il déclenche un tir millimétré au deuxième poteau (1-2).
A mi période, le match a redoublé d’intensité, et offre aux spectateurs, un sacré spectacle. Des deux côtés, le jeu tourne bien et les joueurs « débordent » d’énergie. C’est d’abord HETTMANN qui va retourner en prison, puis DEVAUCHELLE qui le suivra quelques minutes plus tard. Sans conséquence sur le score, les deux pénalités sont tuées par nos Salyens.
Sans fléchir, les Aixois déroulent leur jeu. A trois minutes de la pause, GALLO se projette dans le dos de la défense des Mantas. Depuis sa zone défensive, BIADATTI précipite la relance et sert une passe lumineuse qui traverse tout le terrain. La fougue de la jeunesse fait le reste : après un passage derrière la cage du gardien, une feinte sur l’arrière qui vient lui couper la sortie, le jeune GALLO remet les deux équipes à égalité par un superbe Michigan (2-2). En fin tacticien, NAVENNEC prend un temps mort et recadre ses troupes.
La guerre des nerfs
Si la fin de première période est agitée, les dix premières minutes de la seconde le sont tout autant. SANTILLANA pour Montpellier puis MERMERIAN pour Aix vont visiter le banc des prisons. Il reste quinze minutes de jeu quand HETTMANN, qui a trouvé le bon équilibre dans son intensité et son engagement, lance le break, déboule dans la défense et glisse le palet dans les buts occitans par un trou de souris. Son premier but en N3 à Aix (3-2).
La nervosité a envahi le camp des Mantas, et tout le monde en prend pour son grade. Arbitres, joueurs, table de marque, tout le monde y passe. Ça n’a pas échappé au coach aixois qui profite du temps mort à dix minutes du terme pour distiller ses dernières consignes. Dès la reprise, MARQUIER envoie GALLO chez l’osthéo et offre une supériorité au groupe aixois. NAVENNEC fait rentrer HETTMANN , MERMERIAN, DEVAUCHELLE et LENOIR. Pendant prêt de deux minutes, le bloc va asséner les shoots et user la défense pour que finalement, MERMERIAN récupère un rebond et, de toute sa puissance, crucifie le gardien épuisé (4-2)… Dans l’euphorie, il part en prison la minute suivante. Mais les Montpelliérains ne lâchent rien. Très clairement, nos deux goalies, COSIALLS entré en seconde période et RIOU, auront fait un match de très très bonne qualité. Car si le score est bloqué depuis la troisième minute de jeu pour les Mantas, les gardiens n’ont pas pour autant eu la tâche facile ! Et la défense, fait son boulot... PRIN-ABEIL, intraitable dans sa zone, bloque une énième incursion héraultaise, puis relance, par RICHARD, ce diable de LANDRE qui oblige le gardien à geler le palet. Sur l’engagement, GALLO envoie d’un revers imparable, le palet au fond des filets (5-2).
C’est enfin le duo PRIN-ABEIL RICHARD qui scellera le score du match. Suite à un très bon décalage de PRIN-ABEIL, RICHARD assure un lancer qui fait mouche (6-2) effaçant, d'un seul coup d'un seul, la cagade du début de rencontre.